Black Swan
Réalisateur : Darren Aronofsky
Pays : US
Date : 2011
Genre : thriller fantastico-dramatico-horrifique (inclassable quoi!)
La magnifique affiche raconte l'histoire à elle seule. Nina (Natalie Portman totalement habitée) (et on sent les mois d'entraînement qu'elle a suivi), jeune ballerine décroche le rôle de sa vie en incarnant la reine des cygnes de Tchaïkovski. Le ballet, monde cruel avec ses danseuses rivales, l’entraînement éprouvant où la perfection se paie au prix de nombreuses souffrances. Une activité difficile pour Nina, jeune fille fragile, appliquée et passionnée. On est complètement avec elle, la caméra danse avec les jeunes gens, au plus près de leur performance.
Dotée d’une mère protectrice (Barbara Hershey), jalouse de sa carrière, possessive, voire castratrice si on peut dire, Nina est encore une petite fille : une chambre rose, des peluches, des vêtements blancs et roses... Parfaite pour incarner le cygne blanc pur et innocent selon le chorégraphe. Qui mieux qu’un français (Vincent Cassel)dans la peau de ce prof exigeant et charismatique qui use de méthodes discutables pour rendre sa danseuse sensuelle et dangereuse telle que doit être le maléfique cygne noir ?
Deux autres figures attirent Nina : Lily (Mila Kunis excellente) qui assume sa féminité et multiplie les expériences. Celle qu'il faut suivre pour être le cygne noir. Beth (Winona Ryder) la ballerine à la carrière éblouissante mais déjà finie et oubliée - pour laisser la place à la jeune chair fraîche - et qui s’autodétruit. Vision d'un futur qui attend Nina ?
Au fil de sa transformation tant physique (vêtements et duvet noirs) que psychologique, Nina, sous pression, ne parvient plus à faire la différence entre ce qui est réel et ne l’est pas et bascule vers la folie et le film dans l’horreur fantastique. L'angoisse monte jusqu'à la fin, waow, même si je m 'en doutais. J'ai été prise dans le film de bout en bout, complètement captivée, envoûtée. Sûr je me l'achète en DVD pour le revoir encore et encore. (La place de ciné ne serait pas si chère, j'y retournerais bien...)
Un film métaphorique sur un milieu éprouvant, sur une fille qui devient femme et enfin sur la perfection, moment sublime qu’on atteint rarement et le réalisateur l’a fait. L'année ne fait que commencer mais c'est le meilleur film que j'ai vu.
Il ne faut pas y aller, il faut y courir ! En VO si possible, c'est encore meilleur.